Cérémonie commémorative pour les 80 ans des disparus du pont de Spycker
80éme anniversaire du 33éme R.I.N.E.
Le vendredi 11 avril c'est déroulé une cérémonie comémorative en mémoire des disparus du pont de spycker.
En présence du Capitaine de Vaisseau MARCOUREL, de Madame la sénatrice Marie-Claude LERMYTTE et de la famille DE BECO. Cette cérémonie organisée conjointement par les mairies de Brouckerque et de Grande Synthe, c'est déroulée dans un premier temps à la stèle de l'Abbé de Béco au pont de Spycker à Grande Synthe.
Aprés un dépot de gerbe, la lecture des noms des victimes militaires et la lestures des traditionnels discours nous nous sommes dirigé vers le cimetière de Brouckerque.
Salle polyvalente.
Exposition pour les 80 ans du 33éme R.I.N.E. avec l'exposé de monsieur Jean Graszk. Présence d'ancien véhicules militaires.
discours des autorités, avec mise à l'honeur des jeunes portes drapeau par madame Lermyte.
Prise de parole émouvante de la nièce de l'abbé de Béco, sur le souvenir de l'abbé mais aussi de son frère jumeau qui à la même date fut libéré d'un camp de concentration en allemagne, la mort d'un frère avec la renaissance du jumeau.
Comme toutes cérémonies, celle ci c'est terminée par le pot de l'amitié
Source ASTV
Article publié par David Debruyne sur le site overblog
Jean de Beco né à Louvroil le 7 novembre 1913, est issu d'une famille catholique, et ordonné prêtre à Cambrai le 2 septembre 1939.
Affecté en avril 1940 au 84e RI, puis envoyé à Saint-Maixent, il sort avec le grade d'aspirant, Blessé à Romilly sur Seine, soigné, emmené en Allemagne à l'Oflag XVII, il revient en France libre comme grand blessé. Intrépide, déterminé, il emprunte le chemin de la résistance à Valenciennes, puis à Paris. revenu à Louvroil il devient l'aumônier de toute la résistance du bassin de la Sambre sous le pseudo "Marabout"
Le 2 septembre 1944, il aperçoit les allemands en train de miner le pont Michot (depuis 1945 nommé avenue Jean de Beco a Louvroil) avec petit frère (directeur de l'usine l’espérance) ancien capitaine du génie, ils désamorcent les charges, Cette action permit le passage de la 3ème Division blindée américaine. En octobre, affecté au 51eme RI comme aumônier il rejoint la poche de Dunkerque. Çeux qui l'ont connu sur le champ de bataille l'ont aperçu bien souvent aux avants postes, il apportait le courrier, un sourire, et un petit mot à chacun d'entre nous ...,Son sang froid, alors que les obus "miaulaient" au dessus de nos têtes, était sécurisant.
Le 11 avril 1945 : une journée qu'on ne peut oublier, le 33ème R.I.N.E lance une contre-attaque pour reconquérir la distillerie Trystram au pont de Spycker. Jean de Beco affronte la mort au coté de ses "ouailles", des jeunes lillois de la 9ème compagnie. Dans ce bruit infernal de sifflements d'obus, de crépitements des mitrailleuses allemandes, des combattants l'ont aperçu pour la dernière fois à proximité de la ferme Stévenoo réconfortant les bléssés avec un détachement absolu des dangers qui l'entouraient. Quand les bruits des canons ont cessé. . . Quand vint f appel des présents.... aucune réponse au nom de l'aumônier Jean de Beco; c'est avec une profonde tristesse que les combattants ont appris sa disparition. Son corps ne fut jamais retrouvé ! Cette disparition reste à ce jour un grand mystère.
Longtemps je me suis interrogé et une solution me paraît possible : Lors du ramassage des morts, il se pourrait que, par mégarde, les allemands l'ont prit pour l'un des leurs et son corps pourrait reposer en allemagne mais ceci n'est qu'une supposition .
Citation:
titulaire de la croix de guerre avec palmes et Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume
anecdote : Jean a disparu le 11 avril 1945. Le même jour, la 6e division blindée américaine délivrait le camp de Buchenwald, lieu où son frère jumeau était détenu.
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